le juste prix

Oui … on ne peut pas concurrencer l’agriculture industrielle, pas au niveau des prix. Et on ne peut pas comparer au niveau de la qualité.

Il y a tomates et tomates.

Les deux sont des tomates.

Certaines ont du gout, d’autres pas.

Certaines sont avec pesticides (inoffensifs promis juré), d’autres sans ….

Mais pas possible de faire localement des tomates saines et savoureuses à 1€ le kilo ….

Ici on doit arroser, toute la saison. Et il faut compter 800 litres d’eau pour 1 kilo de tomates …

Voir par exemple https://www.naio-technologies.com/irrigation-determinez-besoins-eau-cultures-stocks-deau-disponibles/

http://www.ardepi.fr/fileadmin/user_upload/Provence-Alpes-Cote_d_Azur/124_Eve-Ardepi/Interface/publications/eau_fertile/19Besoin_en_eau.pdf

Évolution des sols

Je viens de voir une petite video sur les sols. https://www.youtube.com/watch?v=7U5uc3ayCbw . Comment analyser visuellement un sol et en tirer quelques conclusions.

Cela fait maintenant 3 ans que je “paille” autant que possible les terres que je cultive. Autant que possible = 1.5 tonnes de crottin de cheval pour 100 m2. En gros, 150 tonnes à l’hectare ou 300 m3 par hectare. C’est beaucoup.

Pour comparer avec ce qui se fait, sur une video de “Ver de terre production”, peut être https://www.youtube.com/watch?v=DJvLH60nD0E , les conférenciers recommandent de 20 à 40 tonnes par hectare, en entretien annuel. Là, je pars d’une situation dégradée, des vignes abandonnées depuis plus de 10 ans (c’est bien ,les éventuels pesticides ont eu le temps de disparaitre – sauf le cuivre) avec une nature de sol très pauvre, argilo calcaire. Sol dur comme du béton quand il est sec, sol qui colle aux pieds quand il est mouillé.

Et après 3 ans, je constate : un sol de couleur noire, des vers de terre de 2 espèces (au moins) dont de très gros qui font les galeries verticales, un sol grumeleux, qui sent bon, … . Dans le verger, je commence à voir des taupinières ( les taupes mangent des vers de terre).

C’est donc que je suis sur la bonne voie ! Et cet été j’ai acheté 25 balles rondes de paille, pour compléter le crottin que je vais chercher laborieusement : chargé à la fourche et déchargé à la brouette !

Quel plaisir de voir le résultat de ses efforts !

2 livres

J’ai déjà mentionné “Vous êtes fous d’avaler ça” dans un article précédent. J’ai le livre et je le prête bien volontiers. Le lien ci-dessus vous donne aussi un résumé. Il suffit de lire quelques chapitres (un chapitre – un produit) pour être dégoûté à vie des produits industriels. On peut me dire qu’ils sont (bactériologiquement) sains, ça n’en est pas moins de la merde trop salée, trop sucrée, … à l’origine de l’épidémie d’obésité et de diabète.

« Je n’avale plus ça » est un autre livre présenté sur investig’Action.

Extrait : « Nous mangeons à nous en rendre malades et cette nourriture est occupée à détruire notre planète. » C’est ce que je dois constater en permanence dans ma pratique quotidienne. Une transition alimentaire est par conséquent nécessaire ! Et il vaut mieux nous y mettre tout de suite que de reporter la chose à demain. […] Aujourd’hui, nos salles d’attente débordent de ce qu’on appelle les maladies de civilisation. Belle civilisation ! Des patients luttant contre le diabète, le surpoids, le cancer, les troubles du sommeil, la dépression, le burn-out et toutes sortes de douleurs psychosomatiques comme la migraine, l’ulcère à l’estomac, les palpitations. Un très grand nombre de ces maladies, et cela vaut aussi pour la pandémie du coronavirus, trouvent leur origine dans la façon dont nous produisons la nourriture et la consommons.

Manger des produits locaux, de saison, cuisiner soi-même … est-ce si difficile ?

Passez au Café du Puech ou au jardin, acheter vos légumes de saison. C’est bon et pas cher !

Commercialisation

Bonne surprise hier soir, un appel de France Bleu Hérault, pour 3 minutes d’antenne ce vendredi …. quelques questions sur la production du jardin, sur le circuit court …

https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21108-21.08.2020-ITEMA_22406326-2020B39255S0234-1779455909.mp3

Et pas vraiment le temps de parler de la vente directe, de la cueillette sur place.

Parmi les modes de commercialisation :

  • la vente en gros à un intermédiaire, une centrale d’achat : il faut des quantités et des produits standard. Exemple : au moins une palette de caisses de tomates, caisses normalisées, étiquetées, pesées, tomates calibrées, … le distributeur, le point de vente est loin, le vendeur ne peut pas voir ce qu’il commande / reçoit, … et donc il attend un produit standard
  • la vente à un commerçant local. Là, les quantités peuvent être plus petites et le commerçant peut juger de la qualité des produits. J’ai eu un contact avec un magasin “bio” où le critère du commerçant est le prix et quasi rien que le prix. Les produits doivent être beaux, évidemment mais je n’ai pas eu le temps de présenter la marchandise, la discussion était sur le prix de vente en gros.
  • le dépot vente.. La personne qui a un emplacement le met à disposition et gère la vente au prix convenu, avec une marge négociée. Les invendus sont repris.
  • la vente directe en accès libre. C’est ce qui se passe au café du Puech à St Bauzille de Montmel. Je dépose des légumes, il y a une balance et une tirelire, les gens se servent, pèsent, paient, sans intermédiaire et sans contrôle. Et ça marche, les gens jouent le jeu honnêtement. Il y a 3 ans, au début, je mettais les légumes et la tirelire : pas de balance, pas de prix fixe : vous payez ce que ça vaut. Et ça marchait aussi. Sauf que plusieurs étaient gênés de ne pas savoir combien ils prenaient, s’ils mettaient assez ou pas …
  • la vente directe au jardin. Sur rendez-vous , avec ou sans participation à la cueillette. C’est le plus intéressant, pour discuter des activités au jardin, pour montrer comment je cultive, .. pour réaliser pourquoi les fraises et les haricots verts sont plus chers que les courgettes …
  • il y a aussi les AMAP : contrat de livraison d’un panier de saison chaque semaine. La composition et le poids du panier varient et cela plaît ou pas, … le prix au kilo est intéressant, pour le consommateur, le contrat est intéressant pour le producteur, qui sait qu’il va vendre.

Et il y a encore une autre formule que je voudrais tester : la cueillette sous contrat. Je connais un exemple dans la banlieue d’Anvers (Belgique). Une dame cultive un grand jardin. Un certain nombre de familles signent un contrat : je cultive, vous venez prendre ce dont vous avez besoin, on fait les comptes de façon aussi transparente que possible et vous décidez d’un paiement mensuel qui paie le producteur de façon juste.

Et il y a encore une autre formule : je loue 100 m2 à l’année, autant par mois. Exemple à Mauguio, c’est 30€ par mois pour 100 m2. Eau et intrants en plus.

Bonne journée, à tous !

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je vous mets une traduction automatique du site de cueillette sous contrat. https://veranderalles.be/1308
Au Plukboerderij, les légumes et les fruits sont produits de manière écologiquement responsable et selon les principes de l’agriculture CSA et de la chaîne courte pour un groupe fixe de personnes. Les gens achètent une partie de la récolte en début de saison et peuvent ensuite venir récolter toute la saison, s’ils le souhaitent. De cette manière, l’agriculteur et le consommateur partagent le rendement et les risques associés à l’agriculture. Cette façon de travailler renforce la solidarité mutuelle entre les participants et l’agriculteur. En payant à l’avance, l’agriculteur dispose de son fonds de roulement, le risque est partagé et limité autant que possible par une grande variété de cultures. De Plukboerderij est certifié biologique et n’utilise pas de serres chauffées, par exemple. De nombreuses activités communes sont également organisées. www.plukboerderij.be

Boues d’épuration

Notre station dépuration du village produit des boues, comme les 35000 (environ) stations d’épuration de France. Et où vont ces boues ? On le sait peu mais ces boues, depuis 30 ans, sont aussi épandues sur les champs des agriculteurs (https://www7.inra.fr/dpenv/lesboues.htm ) .

La semaine dernière, je reçois un appel téléphonique, une enquête sur la fertilisation qui se transforme au fil des questions en une enquête sur la possibilité de me livrer des boues …. il va sans dire que, non, je ne veux pas mettre de boues de stations d’épuration sur le petit hectare de sol que je soigne au crottin de cheval, à la paille et aux engrais bio …

Parmi les questions, la personne me demande mon avis sur le besoin d’information des consommateurs, s’il faut informer les consommateurs de la fertilisation des terres avec des boues …

Question bizarre. Le consommateur (non bio) s’en fout bien de la façon de produire son alimentation, ce qu’il regarde ce sommateur (par définition etymo- logique), c’est l’addition. Et rien que l’addition. Il faut bien sûr que les tomates soient rouges mais l’absence de goût le gêne moins que la présence d’imperfections. L’usage de pesticides ne le tracasse pas, la disparition des abeilles non plus (d’ailleurs, faut-il encore des abeilles pour produire le miel chinois vendu 4 € le kilo ?)

Je ne suis pas totalement satisfait de la norme “bio” (pas de critère de transport / consommation de pétrole, pas de critère d’éthique de production, …( voir bas de l’article http://les-aspes.fr/2020/06/13/246/ ) mais c’est quand même mieux que l’agro-industrie).

Bonne journée et bons achats locaux !

Luc

fraises, salades tomates basilic

Les fraises “Mara des bois” sont de nouveau en fruits ! Ce n’est pas l’abondance mais je peux en proposer en barquettes de 250 gr (3€) et 500 gr ( 5€). Réduction de 50% si vous venez cueillir vous mêmes ! Prendre rendez-vous et prendre un chapeau …

Les salades “batavia rouge” sont quasi terminées, les “batavia blondes” sont prêtes, les” Feuille de chêne” arrivent. 1€ pièce

Courgettes et concombre sont disponibles : 2€ le kilo.

Les tomates arrivent, surtout les tomates cocktail de variété “Délice des jardiniers”. 2 € la barquette de 500 gr.

il y a aussi des plants de basilic, vert à grosses feuilles ou pourpre, A couper ou )à planter pour couper plus tard. 1€50 / piece.

Certains produits sont disponibles au Café du Puech, au détail . Vous pouvez aussi vous faire livrer votre commande au café.

A bientot,

Luc

Fous d’avaler ça !

A la minute 2h35 et plus, Christophe Brusset, l’auteur du livre ‘Vous êtes fous “d’avaler ça” interviewé sur ThinkerView, parle de la grande distribution, de la centralisation qui pose problème … il parle aussi de commerce local, de bio, de la mal bouffe   …. lisez le livre si possible (il fait trop chaud l’après midi pour faire autre chose) et à l’occasion , écoutez : https://www.thinkerview.com/christophe-brusset-lagroalimentaire-vu-de-linterieur-intoxication/  tout l’interview est intéressant !

Le livre est clair, découpé en chapitres courts … , le résumé dans le lien ci-dessus est assez éloquent.

Esclavagisme, prix et indécence de l’UE

Je vous copie ci-dessous un courriel que j’ai envoyé au groupe qui, à St Bauzille, est fort sensible à la transition agro-écologique et qui a participé à l’organisation de la Fête du Possible en fin 2019.

Bonjour à tous,. Ceci n’est pas directement un sujet de transition agro-écologique … encore que …

On a vu en mars, avril et mai, des “reportages” sur la main d’œuvre dans l’agriculture. L’Allemagne qui ouvre ses frontières fermées pour tous à X milliers de Roumains et Roumaines pour la cueillette des asperges et de tout ce qui demande de la main d’œuvre. Il n’y avait plus de critère sanitaire, plus de Covid, il fallait trouver de la main d’œuvre (pas chère).

En 2017, j’avais partagé cet article https://www.agrimaroc.ma/saisonnieres-marocaines-espagne/. Voici un extrait :
La crise économique étant terminée, les travailleurs espagnols n’aspirent plus aux petits métiers difficiles comme le sont les métiers de saisonniers agricoles. Les agriculteurs espagnols ont donc proposé aux gouvernements du Maroc et d’Espagne un contrat pour 16 000 travailleuses marocaines. […]

– remarque : métiers difficiles (la terre est basse) …. des travailleuses uniquement

L’Agence Nationale de la Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), sélectionnera en priorité des femmes expérimentées de 30 à 40 ans, mariées avec enfants. Ces critères visent à donner la priorité à des familles dans le besoin mais aussi à assurer le retour des saisonnières au Maroc une fois leur contrat terminé.

– traduction : il faut éviter que ces personnes restent en Europe. Donc des femmes avec enfants, séparées de leurs familles, ça devrait le faire.


Suite aux nombreuses accusations « d’esclavage » qui ont été portées, les salaires ont été revus à la hausse cette année. […] Le salaire, qui était établi à 50 Dh/jour ou 5900 Dh/mois au maximum, sera désormais de 410 Dh/jour. De plus, les saisonnières seront assurées pour les risques d’accidents du travail et logées plus décemment,

– On notera que le salaire était de 50 Dirham soit 5 € par jour … et que le logement était indécent.

Hier, je lisais https://reporterre.net/En-Andalousie-le-calvaire-des-ramasseuses-de-fraises-marocaines  : Camps de fortune, absence d’eau potable, salaires de misère… En Andalousie, des milliers de Marocaines sont exploitées dans les champs de fraises. Des collectifs se battent pour leurs droits ainsi que pour ceux des travailleurs migrants africains qui subissent le même sort.

La question n’est donc pas encore réglée …et je doute franchement qu’elle le soit un jour. Qui pourrait s’en occuper ? La Commission Européenne qui autorise ça ?

On a donc une Europe, qui, grâce aux travailleurs détachés et à une forme moderne d’esclavage, nous permet de trouver des fraises et des asperges, plus généralement des fruits et des légumes, à prix défiant toute concurrence. Merci l’Europe, merci l’organisation du commerce international, merci aux centrales d’achat des grandes surfaces. ( J’ai déjà écrit sur les centrales d’achats : lire le bas de l’article  http://cafedupuech.com/2020/01/24/1000-cafes/ )

Quel est le prix d’une barquette de fraises ? Il suffit d’ouvrir le prospectus commercial d’une grande surface, les “meilleures” sont à 4€ TTC / 1/2 kilo, marge du commerçant (30% sur les fruits ?), TVA 5.5 %, cout du transport frigo, cout de l’emballage, cout de la récolte et cout des pesticides, engrais, plastiques de serre, eau … et l’agriculteur industriel fait encore du profit. Forcément, il doit rogner sur tous les couts …

Quel est le prix d’un œuf industriel ? (industriel … comme si c’était pas sorti d’un cul de poule …) L’œuf bio industriel est à 1€59 les 6 au détail, marge du commerçant ,TVA, transport, emballage, … elle a mangé quoi la poule ?

Les prix sont tirés vers le bas, sans aucun scrupule, et les prix bas font la référence sur les marchés. Et grâce à ça, on entend assez souvent que les produits agricoles sont chers … c’est que nous avons tous des références faussées par les distorsions commerciales, par les aspects pas reluisants et bien cachés  … et on ne sait pas que la part du “panier” alimentaire a baissé dans les budgets des familles. (voir INSEE)

Est-ce que le label BIO permet d’éviter ça ?  Même pas. Les fraises d’Espagne, récoltées par des esclaves marocaines peuvent avoir le label BIO. Il n’y pas de critère éthique dans le label BIO.

Il n’y a pas non plus de limite à l’industrialisation. Récolte des radis : https://www.youtube.com/watch?v=NL_XCINDHRs  radis qui peuvent être labellisés bio, pourquoi pas …

Et il n’y a pas de critère “pétrole consommé pour arriver au consommateur”, donc les produits peuvent venir de loin en avion, par exemple.

Dans le système de la grande distribution, il n’y a pas de place pour les petits producteurs locaux. S’il y a de la pub qui dit le contraire, c’est de la pub, rien d’autre. Le système n’est pas conçu pour permettre ça. Je reçois des demandes de la chambre d’agriculture pour des quantités … exemple : un distributeur cherche des tomates bio en palettes, X palettes par semaine, en cagettes aux normes, fruits calibrés, …. centralisation puis distribution …  

Une critique du modèle des petits producteurs locaux, https://revue-sesame-inrae.fr/microfermes-on-perd-une-energie-folle/ permet de se rendre compte que la solution de petits producteurs locaux a aussi ses contraintes et qu’une transition, une organisation est nécessaire.

Tout ça pour dire que ma réflexion continue sur la production locale et sur la distribution locale. Et que si réfléchir à ça intéresse un petit groupe ….

Luc

Pour le dessert, je vous copie ci-dessous un article sur les savoureuses pastèques espagnoles … vous en aviez entendu parler ?

L’Allemagne rejette des pastèques d’Espagne pour excès de pesticides

Redaction AgriMaroc.ma 12/06/2020
Les pastèques espagnoles contenaient des traces de l’insecticide Oxamyl.
Les autorités de la République fédérale d’Allemagne, par le biais du système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), ont émis une alerte pour la présence de résidus de pesticides dans les pastèques importées d’Espagne.
Les pastèques espagnoles contenaient des traces de l’insecticide Oxamyl, un fait évalué avec un niveau de risque sérieux par le RASFF. L’Oxamyl était présent dans les pastèques à 0,12 milligramme/kilo alors que sa limite maximale de résidus (LMR) est de 0,01 milligramme pour chaque kilo.
Lire aussi  : La pastèque marocaine est dans le top 7 à l’export et figure parmi les plus chères au monde
Les pastèques étaient destinées aux rayons des supermarchés en Allemagne, le pesticide a, en effet, été détecté après les analyses effectuées dans le cadre d’un contrôle effectué par la société importatrice elle-même, raison pour laquelle les autorités ont donné l’alerte sur leur consommation. Le RASFF a publié l’alerte le 11 mai.

Ultime commentaire : contrôle effectué par la société importatrice elle-même, moi qui croyait qu’il y avait un agence de la sécurité alimentaire, un contrôle par une administration, …. ben non, faut faire confiance à un importateur privé….. si tous sont scrupuleux, honnêtes, ….

Et donc maintenant, les pastèque sont jetées en mer ? Transformées en compost ? Revendues sur un marché moins regardant ?

Main d’oeuvre occasionnelle

Agriculture, échec total du recrutement de « cueilleurs amateurs » est un article du Figaro repris par insolentiae.com

j’en copie quelques extraits : … C’est un article du Figaro qui revient sur le « flop du recrutement de cueilleurs amateurs » puisque les producteurs n’ont pas trouvé les bras nécessaires malgré les 300 000 candidatures… « « Ils ont été 20 à candidater, 10 à venir et 3 à finir la semaine.» Ce témoignage d’un fraisiculteur varois …. Ce sont des métiers manuels, des métiers difficiles, à faire dans des conditions de travail souvent pénibles parce qu’en extérieur ou sous serre. Au chaud, au froid, ou dans l’humidité. … Des métiers assez peu payés généralement …. Cette crise est salutaire car l’alimentation a un prix.

Et ce sujet est aussi traité avec humour …. ce qui m’a donné envie de faire un article sur les fraises. humou. Enfant qui demande des feraises à la cantineQuand je propose la barquette de fraises bio à 5€ le demi-kilo, j’entends parfois que ce n’est pas donné … et je réponds alors que je les vends sur pied à 2€50 la barquette, il suffit de prendre rendez-vous pour venir les cueillir. Et c’est étonnant, peu de gens viennent et ceux qui viennent ne reviennent pas souvent … oui la terre est basse ! Je comprend … se casser le dos pour 2€50 ….

Et dans l’agriculture, l’ami de Galargues me disait : ” On travaille pour 2 ou 3 € de l’heure … ” il a raison, la productivité n’est pas terrible. Mais quand on aime travailler au jardin …

Et puis, l’agriculture, c’est sportif ! Quand on reprend le sport on a mal aux muscles le lendemain. Si on vient une seule fois cueillir les fraises, les muscles du dos n’ont pas le temps de s’adapter et on le sent. Pareil pour le désherbage. Sans le plaisir de croquer une fraise de temps en temps !

Bonne journée !