2 livres

J’ai déjà mentionné “Vous êtes fous d’avaler ça” dans un article précédent. J’ai le livre et je le prête bien volontiers. Le lien ci-dessus vous donne aussi un résumé. Il suffit de lire quelques chapitres (un chapitre – un produit) pour être dégoûté à vie des produits industriels. On peut me dire qu’ils sont (bactériologiquement) sains, ça n’en est pas moins de la merde trop salée, trop sucrée, … à l’origine de l’épidémie d’obésité et de diabète.

« Je n’avale plus ça » est un autre livre présenté sur investig’Action.

Extrait : « Nous mangeons à nous en rendre malades et cette nourriture est occupée à détruire notre planète. » C’est ce que je dois constater en permanence dans ma pratique quotidienne. Une transition alimentaire est par conséquent nécessaire ! Et il vaut mieux nous y mettre tout de suite que de reporter la chose à demain. […] Aujourd’hui, nos salles d’attente débordent de ce qu’on appelle les maladies de civilisation. Belle civilisation ! Des patients luttant contre le diabète, le surpoids, le cancer, les troubles du sommeil, la dépression, le burn-out et toutes sortes de douleurs psychosomatiques comme la migraine, l’ulcère à l’estomac, les palpitations. Un très grand nombre de ces maladies, et cela vaut aussi pour la pandémie du coronavirus, trouvent leur origine dans la façon dont nous produisons la nourriture et la consommons.

Manger des produits locaux, de saison, cuisiner soi-même … est-ce si difficile ?

Passez au Café du Puech ou au jardin, acheter vos légumes de saison. C’est bon et pas cher !

Commercialisation

Bonne surprise hier soir, un appel de France Bleu Hérault, pour 3 minutes d’antenne ce vendredi …. quelques questions sur la production du jardin, sur le circuit court …

https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21108-21.08.2020-ITEMA_22406326-2020B39255S0234-1779455909.mp3

Et pas vraiment le temps de parler de la vente directe, de la cueillette sur place.

Parmi les modes de commercialisation :

  • la vente en gros à un intermédiaire, une centrale d’achat : il faut des quantités et des produits standard. Exemple : au moins une palette de caisses de tomates, caisses normalisées, étiquetées, pesées, tomates calibrées, … le distributeur, le point de vente est loin, le vendeur ne peut pas voir ce qu’il commande / reçoit, … et donc il attend un produit standard
  • la vente à un commerçant local. Là, les quantités peuvent être plus petites et le commerçant peut juger de la qualité des produits. J’ai eu un contact avec un magasin “bio” où le critère du commerçant est le prix et quasi rien que le prix. Les produits doivent être beaux, évidemment mais je n’ai pas eu le temps de présenter la marchandise, la discussion était sur le prix de vente en gros.
  • le dépot vente.. La personne qui a un emplacement le met à disposition et gère la vente au prix convenu, avec une marge négociée. Les invendus sont repris.
  • la vente directe en accès libre. C’est ce qui se passe au café du Puech à St Bauzille de Montmel. Je dépose des légumes, il y a une balance et une tirelire, les gens se servent, pèsent, paient, sans intermédiaire et sans contrôle. Et ça marche, les gens jouent le jeu honnêtement. Il y a 3 ans, au début, je mettais les légumes et la tirelire : pas de balance, pas de prix fixe : vous payez ce que ça vaut. Et ça marchait aussi. Sauf que plusieurs étaient gênés de ne pas savoir combien ils prenaient, s’ils mettaient assez ou pas …
  • la vente directe au jardin. Sur rendez-vous , avec ou sans participation à la cueillette. C’est le plus intéressant, pour discuter des activités au jardin, pour montrer comment je cultive, .. pour réaliser pourquoi les fraises et les haricots verts sont plus chers que les courgettes …
  • il y a aussi les AMAP : contrat de livraison d’un panier de saison chaque semaine. La composition et le poids du panier varient et cela plaît ou pas, … le prix au kilo est intéressant, pour le consommateur, le contrat est intéressant pour le producteur, qui sait qu’il va vendre.

Et il y a encore une autre formule que je voudrais tester : la cueillette sous contrat. Je connais un exemple dans la banlieue d’Anvers (Belgique). Une dame cultive un grand jardin. Un certain nombre de familles signent un contrat : je cultive, vous venez prendre ce dont vous avez besoin, on fait les comptes de façon aussi transparente que possible et vous décidez d’un paiement mensuel qui paie le producteur de façon juste.

Et il y a encore une autre formule : je loue 100 m2 à l’année, autant par mois. Exemple à Mauguio, c’est 30€ par mois pour 100 m2. Eau et intrants en plus.

Bonne journée, à tous !

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je vous mets une traduction automatique du site de cueillette sous contrat. https://veranderalles.be/1308
Au Plukboerderij, les légumes et les fruits sont produits de manière écologiquement responsable et selon les principes de l’agriculture CSA et de la chaîne courte pour un groupe fixe de personnes. Les gens achètent une partie de la récolte en début de saison et peuvent ensuite venir récolter toute la saison, s’ils le souhaitent. De cette manière, l’agriculteur et le consommateur partagent le rendement et les risques associés à l’agriculture. Cette façon de travailler renforce la solidarité mutuelle entre les participants et l’agriculteur. En payant à l’avance, l’agriculteur dispose de son fonds de roulement, le risque est partagé et limité autant que possible par une grande variété de cultures. De Plukboerderij est certifié biologique et n’utilise pas de serres chauffées, par exemple. De nombreuses activités communes sont également organisées. www.plukboerderij.be

Boues d’épuration

Notre station dépuration du village produit des boues, comme les 35000 (environ) stations d’épuration de France. Et où vont ces boues ? On le sait peu mais ces boues, depuis 30 ans, sont aussi épandues sur les champs des agriculteurs (https://www7.inra.fr/dpenv/lesboues.htm ) .

La semaine dernière, je reçois un appel téléphonique, une enquête sur la fertilisation qui se transforme au fil des questions en une enquête sur la possibilité de me livrer des boues …. il va sans dire que, non, je ne veux pas mettre de boues de stations d’épuration sur le petit hectare de sol que je soigne au crottin de cheval, à la paille et aux engrais bio …

Parmi les questions, la personne me demande mon avis sur le besoin d’information des consommateurs, s’il faut informer les consommateurs de la fertilisation des terres avec des boues …

Question bizarre. Le consommateur (non bio) s’en fout bien de la façon de produire son alimentation, ce qu’il regarde ce sommateur (par définition etymo- logique), c’est l’addition. Et rien que l’addition. Il faut bien sûr que les tomates soient rouges mais l’absence de goût le gêne moins que la présence d’imperfections. L’usage de pesticides ne le tracasse pas, la disparition des abeilles non plus (d’ailleurs, faut-il encore des abeilles pour produire le miel chinois vendu 4 € le kilo ?)

Je ne suis pas totalement satisfait de la norme “bio” (pas de critère de transport / consommation de pétrole, pas de critère d’éthique de production, …( voir bas de l’article http://les-aspes.fr/2020/06/13/246/ ) mais c’est quand même mieux que l’agro-industrie).

Bonne journée et bons achats locaux !

Luc