Solaris et moi

Avec le téléphone et Telegram, je lis les messages de Solaris 30 & 34, me suis abonné à “Solaris34 Alimentation” où j’ai signalé mon activité de maraicher et www.les-aspes.fr

Quelques explications de plus.

Il y a quelques mois, une amie ayant rejoint une cellule Solaris 30 me dit qu’elle ne m’a pas proposé de rejoindre la cellule, parce que j’ai trop à offrir et rien à demander 😉 … c’est gentil, mais ce n’est pas exact.

Il y a un autre aspect, propre aux petits villages : nous avons, pour ceux qui sont installés depuis quelque temps, un bon réseau de copains ou de connaissances et donc pas réellement besoin de formaliser ou d’adhérer à un nouveau type de réseau.

Nous avons aussi au village, l’initiative de l’association AgIR, qui promeut la relocalisation. C’est un premier pas, mais c’est loin d’être suffisant.

J’ai rejoint les usagers de Ĝ1, une monnaie libre, https://cesium.app/fr/ autre premier pas, autre possibilité.

Je reviens vers le réseau Solaris dont mon amie pense que je n’en ai pas besoin … D’abord, les conditions peuvent changer et si je ne suis pas en demande d’aides actuellement, ça peut changer. Et ensuite, https://youtu.be/MEO09wSbt6M à la fin, explique bien que le réseau social, le vrai, est la meilleure solution pour traverser le futur proche avec bonheur.

Je suis producteur de légumes bio et j’ai besoin des autres, j’ai besoin de clients. Pas pour me faire des couilles en or, si c’était possible, tout le monde ferait du maraichage (Et d’ailleurs, qui fait encore un potager cher lui ? La part de l’alimentation dans le budget n’a jamais été aussi faible). Et pas vraiment pour avoir de l’aide au jardin. Mais ce n’est pas tout.

Sur http://les-aspes.fr/2022/06/18/le-juste-prix-2/ j’ai trouvé une méthode pour fixer un prix “juste”. Juste pour le client. Parce que si vous avez un travail payé au SMIC ou plus, gardez-le, le maraichage est vraiment fatiguant et ça ne paie pas. Mais ce n’est pas le plus important.

On n’est pas encore arrivé à un stade ou l’échange peut se passer de monnaie. Donc il y a encore échange d’€ contre …. et c’est là que je dois expliquer. Finalement, on arrive à l’échange contre des kilos, parce que cela simplifie tout. Mais en pratique, l’échange se fait entre des € et l’ensemble de ma démarche respectueuse de la nature. Je nourris la vie du sol, je paille les sols, j’irrigue, je protège du gel, du froid, de trop de soleil, je gère les rotations et les assolements pour gérer les prédateurs des nuisibles (plus clairement : pour avoir des coccinelles qui mangent les pucerons il faut planter des fèves à l’automne, qui se feront envahir de pucerons au printemps et ….), je prends soin des abeilles, …. tout ça se résume en kilo et en €/kg. Ça me fait plaisir de voir des clients qui apprécient le travail et le gout des légumes. Et le prix au kilo me permet de continuer à avoir une vie satisfaisante, des journées agréablement remplies, entouré d’une nature qui va de mieux en mieux !:)
Sangliers compris ! 🙁

Alors, …est-ce que je vais rejoindre une cellule ? Ou en créer une ? Je ne sais pas. L’idée fait son chemin, je vais voir si d’autres m’en parlent.

Luc

Sur la consommation, je viens d’apprécier https://elucid.media/societe/la-societe-de-consommation-a-transforme-l-individu-et-le-monde-anthony-galluzzo

Sur le pouvoir d’achat, j’écrivais http://cafedupuech.com/2021/12/21/pouvoir-dachat/ en décembre 21….

Alors, …est-ce que je vais rejoindre une cellule ? Ou en créer une ? Je ne sais pas. L’idée fait son chemin, je vais voir si d’autres m’en parlent.

Luc

Voici les premières tomates !

Toutes ne sont pas comme ça (hélas). Ici, nous avons les 2 premiers bouquets, plus haut sur le plant, il y en a moins.

Et cela fait plaisir à voir quand même !

Vous avez reconnu les “cœur de bœuf” sur la photo. J’ai aussi planté des tomates rondes, lisses, les “St Pierre”, très bonnes aussi !

Les poivrons, les aubergines et les concombres arrivent aussi.

Et bien sûr les courgettes !

Sangliers

après le passage des sangliers, les plants de patate douce sont déterrés, le sol est creusé, la paille est enlevée

La plate bande de patates douces a eu de la visite dans la nuit ! Il n’en faut pas beaucoup pour remuer tout et là, 2/3 de la ligne est sens dessus dessous ! Les plants sont encore petits et il n’y a pas encore de tubercules sur les racines (ils en mangent !)

Le ou les sangliers sont aussi passés dans une serre, en remuant pas mal de terre, mais heureusement en épargnant les salades. La serre n’était pas “pleine”.

Les sangliers creusent la terre pour trouver les vers de terre et les larves. Et je suis arrivé un sol très riche en matière organique, avec des vers de terre de 20 cm de long. Forcément, ça donne envie, quand on est un gros cochon !

Me voici donc obligé de mettre une clôture électrique pour protéger les cultures. Moindre mal, mais un peu de travail en plus et notamment passer la débroussailleuse sous le fil de temps en temps.

Vente au jardin

En 2020, je me posais la question de la commercialisation des légumes. Puis j’ai presque tout vendu au café du Puech, soit directement pour la cuisine du café (au plus grand plaisir des clients qui ont eu du frais, du bio et du gout) et en vente directe à côté du comptoir.

2022, le Café du Puech est géré par Christian et Damien, qui me prennent quelques légumes, mais je n’ai plus ce point de vente.

Et j’ai de bons légumes, en petites quantités. Ceux qui ont déjà trouvé le chemin reviennent et en profitent. Parfois avec un système d’abonnement : un paiement initial et à chaque visite, on décompte Ce qui évite les petits paiements en pièces rouges.

J’ai maintenant un moyen de définir un juste prix, qui vous fait une belle économie de 40 % sur le prix “magasin”/ À moi de me débrouiller pour avoir une petite marge.

Passez donc voir le jardin et devenez un client habituel, abonné.

Pour mettre les cartes sur la table, je n’achète pas de produits phytosanitaires pesticides, j’utilise peu d’engrais bio et j’utilise de moins en moins le motoculteur. J’ai quand même des frais importants d’irrigation, de maintenance des serres , un peu de semences, un peu de transport de crottin et de paille / foin… et beaucoup d’huile de coude. Et l’huile de coude ne vient pas d’Ukraine !

Le juste prix …-

  • tomates rondes ou coeur de bouef : 7.0 € 4.20
  • poivrons 7.3 €  4.40
  • salade batavie / feuille de chene 1.00€ (piece)
  • courgette 2.63 € 1.60
  • concombre 5.07 €  3.00
  • aubergine 5.29 € 3.20
  • basilic (petite quantité) : offert

Évidemment, je fréquente peu les rayons bio des vendeurs de légumes. Et pour faire court, je fréquente peu les magasins. Je ne suis pas au courant des prix de détail.

Et les prix changent en fonction des saisons.

Le ministère de l’Agriculture, heureusement, relève et publie les prix de détail des différents légumes et fruits. https://rnm.franceagrimer.fr/prix?M3027%3AMARCHE#

À partir de cette liste, qui concerne les produits bio qui ont subi TVA, transport, froid, marges bénéficiaires… je propose de prendre comme référence 60 % du prix publié. Donc par rapport au prix de détail constaté, une réduction de 40 % pour ceux qui viennent chercher des légumes BIO au Jardin des Aspes.

Qui a dit que le BIO coute cher ?

Mi-juin 2022 prix au kilo : prix ministère x 0.6

  • tomates rondes ou coeur de bouef : 7.0 € 4.20
  • poivrons 7.3 €  4.40
  • salade batavia / feuille de chêne 1.00€ (piece)
  • courgette 2.63 € 1.60
  • concombre 5.07 €  3.00
  • aubergine 5.29 € 3.20