Bio ou pas bio ?

La question est simple, ma réponse l’est moins.

Pour mieux comprendre, il y a un petit guide en images sur ce lien

http://bio34.com/images/imagesFCK/file/guide_bio_sceptiques.pdf

Pour moi, l’essentiel du label “BIO” est l’absence d’utilisation de pesticides, de produits toxiques. Une des conditions nécessaire (mais hélas pas suffisante) pour ne pas avoir de plantes malades est d’avoir des sols sains, riches en humus.

Depuis mon installation, fin 2015, j’applique toutes les bonnes techniques dites “bio” particulièrement pour restaurer les sols et améliorer la fertilité. Au départ les terres, des anciennes vignes, étaient très pauvres. Même les mauvaises herbes étaient maigres !

Et donc, j’ai mis environ 70 tonnes de fumier de cheval sur 1 hectare en 2017. Est-ce que le fumier de cheval est bio ? Ce fumier de cheval est  ramassé dans les box des chevaux de N&G, du coté de Garrigue et Campagne. Il est composé de copeaux de bois non traité, dépoussiéré, de crottin, de pisse de cheval. Rien que du bon !

Dans les serres, j’ai aussi mis des engrais utilisables en agriculture biologique. C’est “bio” mais c’est pas très “appétissant” :les 9-5-0 est à base de sang composté et ça se sent. Le 6-4-3 est à base de lisier de porc. Et ça se sent aussi !  C’est marqué sur les sacs que ce sont de bons produits pour l’agriculture bio …

Une autre conditions pour éviter les “pestes” est d’avoir une grande diversité de plantes dans l’environnement. Diversité qui accueille et héberge les nuisibles et les anti-nuisibles. Les nuisibles (pucerons, spores du mildiou, …) sont de toutes façons partout.  Alors il faut particulièrement inviter les coccinelles, les carabes, les mésanges, …

Ces 2 conditions prennent du temps . Et il faut aussi du temps pour réussir à cultiver assez pour vendre au-delà du village.

Et pour vendre au village, on peut expliquer, inviter à visiter le jardin, …. et chaque fois expliquer que ce n’est pas bio parce que ce n’est pas certifié bio mais que c’est fait comme si c’était bio, sans chimie, sans pesticides …. et à la longue (et même assez vite) cela fatigue de toujours expliquer des trucs techniques alors que si on a le label “bio”, plus personne ne pose de question.

Et fin juin 2018, je commence à vendre et il est temps de passer à la certification. J’aurais du le faire avant, avant tout travail du sol, pour pouvoir vous vendre plus cher dès maintenant. Profitez , profitez …