Comment je cultive ….

Mes principes : maraîchage sur sol vivant (ce qui n’est pas facile et rapide en partant d’anciennes vignes)

  • pas de biocides / pesticides … y compris pas de cuivre (bouillie bordelaise, sulfate de Cu, … le cuivre est toxique. Il est accepté en bio, par pragmatisme, ce qui ne veut pas dire que c’est bon …). En 2019, je n’ai eu aucun problème (sauf sur les choux et les poireaux). Il y a eu un peu de mildiou sur des plants de tomate mais sans gravité et un peu d’oïdium sur les courgettes : il faut supprimer les parties malades, enlever les feuilles et voir ce qui se passe.
  • un maximum de matière organique. J’ai trouvé des balles de paille, de foin, … et , merci à eux, j’ai pris tout le fumier de cheval du domaine du Vallon (ex écuries du Vallon) à St Hilaire de Beauvoir. Une heure et demi pour charger le petit camion, à la fourche. Environ 4 heures pour décharger le camion (fourche et brouette) et mettre tout sur le sol. Autant dire que je charge ! Je teste. Je teste avec 20 cm d’épaisseur. Et ça marche, je ne reconnais plus le sol après 2 ans : texture, nombre de vers de terre, couleur, …. donc je continue. Pour les cultures sous serre, je paille avec du crottin et j’ajoute une toile hors sol, pour éviter de désherber.
  • Le moins de travail du sol possible. Pour 2 raisons :
    1. c’est fatiguant et je ne suis pas équipé pour remuer le sol (et pourquoi remuer le sol si les vers de terre le font mieux que moi ?)
    2. cela nuit à la vie du sol, à la structure du sol
  • ne pas jeter de plastiques, ou le moins possible. Il est d’usage de planter sur du plastique noir très fin, qui ne fait que la saison et qui part à la poubelle dès la première récolte. (On voit aussi des “mers” de plastiques pour les cultures de melon, dans les campagnes, quel gaspillage … !) Mais le plastique a quand même une qualité fort appréciable, que le dos apprécie, quand on compare au désherbage manuel, indispensable sans plastique. La paillage, paille / foin / crottin de cheval … marche aussi mais nettement moins bien. Solution plus durable trouvée : la toile hors sol en polypropylène (comme on voit sur les rond-points). C’est nettement plus cher mais cela dure au moins 3 ans.
  • Progressivement : je m’équipe en matériel d’irrigation goutte à goutte. Sans automatismes, il faut quand même tout vérifier tout le temps, nettoyer les filtres, vérifier que tout fonctionne, irriguer plus ou moins selon l’état des cultures, … Le goutte à goutte permet d’économiser l’eau. L’irrigation avec le Bas Rhône n’est quand même pas donnée. Environ 500 € par an.
  • Label “bio”. J’ai déjà parlé de ce label, que j’aurai en août 2020, après 3 ans de purgatoire réglementaire et environ 1500 € de frais de certification. Avec toujours le doute de la pertinence de cette dépense.

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