En agriculture biologique, le désherbage est une activité qui prend du temps. La récolte aussi, surtout pour les fraises bio ou non bio d’ailleurs. Et dans l’exemple donné ci-dessous, on est en plein dans l’agriculture dite conventionnelle. Et qui dit main d’œuvre dit dépenses de salaires, … pas bon pour les affaires, ça !
Voici ci-dessous un exemple de ce que permet l’Europe et l’agriculture industrielle : http://www.agrimaroc.ma/saisonnieres-marocaines-espagne/ L’article est publié dans une revue marocaine, destinée aux professionnels de l’agriculture.
Je vais traduire :
Les coopératives agricoles espagnoles embaucheront quelques 16 000 travailleuses agricoles marocaines cette année contre 2 000 l’an dernier ! Ce type de recrutement n’avait jamais dépassé la barre des 5 000. Cette situation s’explique par le manque de main d’œuvre.
Est-ce que la main d’œuvre manque réellement en Espagne ? La crise qui a commencé en 2008 est finie et leur Pole Emploi est vide ? Les 25% de chômeurs ont disparu et ils vont tous joyeusement travailler dans les usines tous les matins ?
La crise économique étant terminée, les travailleurs espagnols n’aspirent plus aux petits métiers difficiles comme le sont les métiers de saisonniers agricoles. Les agriculteurs espagnols ont donc proposé aux gouvernements du Maroc et d’Espagne un contrat pour 16 000 travailleuses marocaines. Ainsi, les saisonnières s’envoleront pour l’Andalousie de mars à juin prochain pour la récolte des fruits rouges.
Puisque même l’article le dit, la crise économique est terminée ! Une bonne nouvelle ! Les travailleurs (masculins) espagnols seront remplacés par des travailleurs marocaines (féminin).
L’Agence Nationale de la Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), sélectionnera en priorité des femmes expérimentées de 30 à 40 ans, mariées avec enfants. Ces critères visent à donner la priorité à des familles dans le besoin mais aussi à assurer le retour des saisonnières au Maroc une fois leur contrat terminé. Les femmes sélectionnées s’engagent à rester en Espagne pour toute la durée du contrat.
Et pas n’importe quelle femmes marocaines ! Uniquement des femmes avec des liens forts qui restent au pays, pour être bien sûrs que ces femmes ne vont pas rester en Espagne. Faudrait pas encourager la migration …. Et elles s’engagent pour la saison. Pas question d’envisager des dépenses supplémentaires pour des départs anticipés ou des séjours plus courts que les 4 mois prévus.
Suite aux nombreuses accusations « d’esclavage » qui ont été portées, les salaires ont été revus à la hausse cette année. A maintes reprises, des associations, médias, etc, ont accusé les entreprises espagnoles de vouloir accéder à une main d’œuvre low-cost qui leur permet de réduire leur frais au détriment des saisonnières. Le salaire, qui était établi à 50 Dh/jour ou 5900 Dh/mois au maximum, sera désormais de 410 Dh/jour. De plus, les saisonnières seront assurées pour les risques d’accidents du travail et logées plus décemment, indique le360.ma.
En bas d’article, on apprend donc que Le salaire, qui était établi à 50 Dh/jour ou 5900 Dh/mois au maximum, sera désormais de 410 Dh/jour.
Il faut en gros, 10 Dh pour 1 €, donc l’année précédente, les travailleuses étaient payées 5 € par jour (de 10 h de travail n’en doutons pas). C’est beau la concurrence libre et non faussée !
De plus, les saisonnières seront assurées pour les risques d’accidents du travail et logées plus décemment
logées plus décemment … c’est donc que les logements ne l’étaient pas … l’esclavage , non non, même si les logements étaient pourris et ces personnes n’avaient aucune assurance ( de santé, de retraite, de chômage …)
Pensez-y quand vous achèterez des fraises insipides au printemps … voilà la réalité des bonnes affaires juteuses des producteurs espagnols !
Quelle est cette revue sur l’agriculture au Maroc ? Voir
https://www.agrimaroc.ma/a-propos-professionnels-de-lagriculture-agrimaroc-maVous pensez qu’il n’y a que 16.000 esclaves en Espagne ? http://www.agrimaroc.ma/espagne-plus-de-travailleurs-saisonniers-marocains-pour-2017/ … Par ailleurs, il est nécessaire de préciser que 20.944 des ouvriers qui ont participé à la dernière récolte sont originaire du Maroc. Les ouvriers saisonniers bénéficieront de contrats d’une durée de deux ans. Le sous-délégué du gouvernement espagnol à Huelva, Enrique Pérez-Viguera, a insisté sur un point essentiel, celui de l’organisation de flux migratoires. Pour atteindre cet objectif, il faut organiser le retour de la main-d’œuvre après la fin du contrat avec la collaboration du gouvernement marocain.
Continuez la lecture :http://www.agrimaroc.ma/espagne-nouveaux-saisonniers-marocains/