Voici les premières tomates !

Toutes ne sont pas comme ça (hélas). Ici, nous avons les 2 premiers bouquets, plus haut sur le plant, il y en a moins.

Et cela fait plaisir à voir quand même !

Vous avez reconnu les “cœur de bœuf” sur la photo. J’ai aussi planté des tomates rondes, lisses, les “St Pierre”, très bonnes aussi !

Les poivrons, les aubergines et les concombres arrivent aussi.

Et bien sûr les courgettes !

Sangliers

après le passage des sangliers, les plants de patate douce sont déterrés, le sol est creusé, la paille est enlevée

La plate bande de patates douces a eu de la visite dans la nuit ! Il n’en faut pas beaucoup pour remuer tout et là, 2/3 de la ligne est sens dessus dessous ! Les plants sont encore petits et il n’y a pas encore de tubercules sur les racines (ils en mangent !)

Le ou les sangliers sont aussi passés dans une serre, en remuant pas mal de terre, mais heureusement en épargnant les salades. La serre n’était pas “pleine”.

Les sangliers creusent la terre pour trouver les vers de terre et les larves. Et je suis arrivé un sol très riche en matière organique, avec des vers de terre de 20 cm de long. Forcément, ça donne envie, quand on est un gros cochon !

Me voici donc obligé de mettre une clôture électrique pour protéger les cultures. Moindre mal, mais un peu de travail en plus et notamment passer la débroussailleuse sous le fil de temps en temps.

Vente au jardin

En 2020, je me posais la question de la commercialisation des légumes. Puis j’ai presque tout vendu au café du Puech, soit directement pour la cuisine du café (au plus grand plaisir des clients qui ont eu du frais, du bio et du gout) et en vente directe à côté du comptoir.

2022, le Café du Puech est géré par Christian et Damien, qui me prennent quelques légumes, mais je n’ai plus ce point de vente.

Et j’ai de bons légumes, en petites quantités. Ceux qui ont déjà trouvé le chemin reviennent et en profitent. Parfois avec un système d’abonnement : un paiement initial et à chaque visite, on décompte Ce qui évite les petits paiements en pièces rouges.

J’ai maintenant un moyen de définir un juste prix, qui vous fait une belle économie de 40 % sur le prix “magasin”/ À moi de me débrouiller pour avoir une petite marge.

Passez donc voir le jardin et devenez un client habituel, abonné.

Pour mettre les cartes sur la table, je n’achète pas de produits phytosanitaires pesticides, j’utilise peu d’engrais bio et j’utilise de moins en moins le motoculteur. J’ai quand même des frais importants d’irrigation, de maintenance des serres , un peu de semences, un peu de transport de crottin et de paille / foin… et beaucoup d’huile de coude. Et l’huile de coude ne vient pas d’Ukraine !

Le juste prix …-

  • tomates rondes ou coeur de bouef : 7.0 € 4.20
  • poivrons 7.3 €  4.40
  • salade batavie / feuille de chene 1.00€ (piece)
  • courgette 2.63 € 1.60
  • concombre 5.07 €  3.00
  • aubergine 5.29 € 3.20
  • basilic (petite quantité) : offert

Évidemment, je fréquente peu les rayons bio des vendeurs de légumes. Et pour faire court, je fréquente peu les magasins. Je ne suis pas au courant des prix de détail.

Et les prix changent en fonction des saisons.

Le ministère de l’Agriculture, heureusement, relève et publie les prix de détail des différents légumes et fruits. https://rnm.franceagrimer.fr/prix?M3027%3AMARCHE#

À partir de cette liste, qui concerne les produits bio qui ont subi TVA, transport, froid, marges bénéficiaires… je propose de prendre comme référence 60 % du prix publié. Donc par rapport au prix de détail constaté, une réduction de 40 % pour ceux qui viennent chercher des légumes BIO au Jardin des Aspes.

Qui a dit que le BIO coute cher ?

Mi-juin 2022 prix au kilo : prix ministère x 0.6

  • tomates rondes ou coeur de bouef : 7.0 € 4.20
  • poivrons 7.3 €  4.40
  • salade batavia / feuille de chêne 1.00€ (piece)
  • courgette 2.63 € 1.60
  • concombre 5.07 €  3.00
  • aubergine 5.29 € 3.20

ASPES ; kesako ?

Les Aspres, en catalan, ça vient du mot “aride”. Les Aspres sont des terres arides, sèches, où il est difficile de cultiver quoi que ce soit. On oppose Aspres à Ribéral, le long de la Têt (Ribéral signifie “Terres irrigués”) Source : https://www.les-pyrenees-orientales.com/Decouvrir/Regions/Aspres.php

aspe (n.m.) : technique)dévidoir servant à tirer la soie des cocons. Source : http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Aspes/fr-fr/

De la variante asple, emprunt à l’allemand Haspel « dévidoir ». Source : https://fr.wiktionary.org/wiki/aspe (Soierie) Dévidoir sur lequel on enroule le fil de soie provenant des cocons pour en faire un écheveau. On donne ce nom dans les manufactures en soie de Piémont , indifféremment au dévidoir sur lequel on tire les soies des cocons , & à celui qui dans les moulins se charge de la soie organcinée : le premier s’appelle aspe de filature , & le second aspe de tors.— (Denis Diderot, Jean Le Rond d’ Alembert , Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Volume 3, 1777)

Étymologie. Le nom Aspres provient de l’adjectif latin asper-aspera signifiant âpre.

https://fr.wiktionary.org/wiki/aspre

Tout cela me rappelle le commentaire du propriétaire du terrain avant 1980, avant la construction de la maison par mon prédécesseur … l’an dernier, i le me disait : “je le sais bien que la terre est mauvaise, c’est bien pour ça qu’on la vendue !”. Mais voilà, après 4 ans d’apports de matière organique, apports intensifs, la terre est nettement meilleure et la production maraichère va de mieux en mieux ! Si je voyais très peu de vers de terre en 2016, j’en vois maintenant beaucoup plus. Et des gros ! Au point que les sangliers viennent se servir et labourent plus la terre que moi !

Fèves

Mon but est de me fatiguer le moins possible et donc de ne plus “travailler’ la terre.

Pour les fèves, cette année, j’ai choisi une bande dans le verger, où j’ai récolté des courges.

Après récolte, un passage avec la débroussailleuse pour broyer les tiges et feuilles, les mauvaises herbes, qui restent donc sur place. Ensuite, parce que j’en ai encore beaucoup : une bonne couche de crottin de cheval (environ 3 cm). La bande semée fait environ 100 m2.

Et là : expérience de semis. Je tire un cordeau, je pose les graines de fèves en lignes de chaque côté du cordeau. Pour poser les graines, j’utilise un tuyau en PVC 40mm, d’environ 1m20.

tuyau et grainesJe pose le tuyau au bon endroit et je dépose une graine dedans, au-dessus, sans me baisser. La graine tombe et reste au bon endroit. Celui qui a essayé de semer sans se courber sait que la graine rebondit … j’aurais aussi pu faire une raie, … je me suis évité ce travail.

Ensuite, je paille légèrement pour que la graine reste à l’humidité et soit à l’abri du soleil. Vu qu’il ne pleut pas, un léger arrosage pour que les graines prennent l’humidité et commencent à germer.

Mai 2022 : échec total !! La culture était fortement enherbée, probablement les semences dans le crottin et dans la couche de foin que j’ai ajouté après. Impossible de désherber, ou en tout cas, je me suis fait dépasser par les herbes. Les fèves se sont très peu développées, avec un mauvais taux de germination. très peu de fleurs au printemps et récolte quasi nulle.

Abeilles …

Pour le plaisir et la curiosité, pour améliorer la fécondation (et la production ), j’ai quelques ruches. L’été 2020, j’en avais 4 et j’ai récolté un peu de miel. J’en laisse beaucoup aux abeilles. Les amis qui ont gouté “mon” miel le trouvent très bon. Je ne vois pas les raisons, mais cela fait plaisir.

Et cette année, il n’y aura pas de miel ! En janvier les 4 ruches étaient très vivantes, très populeuses. An avril : 3 ruches mortes ! Et vides de presque tous les cadavres d’abeilles. Mystère …. probablement le varroa.

Cet automne, je ferai un traitement “naturel” contre le varroa, à l’acide formique. https://adapic.adafrance.org/downloads/Fiches%20techniques/annexe_2_2_-_fiche_technique_ac_formique.pdf

Et je n’aurai pas de miel à récolter, il faut choisir entre faire de nouvelles colonies ou avoir du miel ….

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Et voici pourquoi il y a différents produits sur le marché :

Vous faites peut-être partie des ¾ des Français qui achètent régulièrement du miel, et pourtant, il est possible que vous n’en ayez jamais mangé de votre vie. La raison de ce paradoxe est simple : le miel est le produit alimentaire le plus fraudé dans le monde ! Dans cette vidéo on va voyager autour du globe pour remonter la chaine de production du miel et voir que la fraude est présente à toutes les étapes du processus.

Fraude à la fabrication, fraude à l’emballage, fraude à la vente, mauvais traitements des abeilles… pauvre miel, pauvres abeilles et pauvres de nous…

Jardiner avec la lune

Dernièrement j’ai eu, 2 x, la question du jardinage avec la lune. Est-ce que je jardine avec la lune ?

Petite intro

Rien de plus naturel que de jardiner avec la lune ! Jours feuilles, jours racines, lune montante, descendante … Apprenez à suivre les influences lunaires pour vivre encore plus proche de la nature et jardiner en respectant l’environnement. Source : https://www.rustica.fr/jardiner-avec-lune/

il y a d’autres sources d’information https://www.planfor.fr/jardin-conseils,jardiner-avec-la-lune.html est plus modéré : […] Faut-il y croire ? Il y a les jardiniers qui respectent scrupuleusement la méthode du jardinage avec la Lune. Celle-ci ne repose pas sur des bases scientifiques mais offre un repère qui peut être utile aux jardiniers qui ont besoin d’aide pour s’organiser. Les maraîchers, toutefois, ne se fient pas à la Lune pour semer leurs légumes et cela ne les empêche pas de réussir leurs cultures. D’autres, plus nombreux, qui s’en accommodent un peu, s’ils ont raté le moment. Il est vrai que parfois, les créneaux horaires offerts par les constellations ou les nœuds lunaires sont courts. Selon votre expérience, vous pourrez juger si un suivi précis du calendrier vous réussit. À vous de choisir si vous êtes un orthodoxe de la Lune ou plutôt un modéré !

un autre : http://www.jardinages.com/les-jours-pour-jardiner-avec-la-lune-et-constellations/http://www.jardinages.com/les-jours-pour-jardiner-avec-la-lune-et-constellations/ Au cours de son orbite, la Lune passe devant une douzaine de constellations. Le jardinage est alors plus bénéfique à certaines parties de la plante. Ces constellations du zodiaque sont regroupées dans quatre catégories : constellations de Feu, de Terre, d’Air, et d’Eau. Lorsque la Lune passe devant l’un de ces groupes, c’est une partie bien particulière des plantes qui est influencée : les fruits, les racines, les fleurs, ou les feuilles. Une constellation étant un groupe d’étoiles, l’évolution de la Lune devant ces constellations est appelée « rythme sidéral ». Il dure 27,3 jours, et il est très proche du rythme tropique (Lune montante ou descendante).

Et là, ça devient compliqué ! Et infime ! Il faut aussi croire à l’influence des signes du zodiaque (= astrologie).

A un ami qui me parlait de la lumière de la pleine lune …. une petite recherche sur WikiPedia nous donne l’intensité lumineuse : 1/500.000 ème de la lumière du soleil, s’il n’y a pas de voile nuageux, …. ça fait peu. Exit la lumière.

Et si c’était la gravité, puisque la lune est à l’origine des marées …. Mais là, la gravité de la lune s’exerce tous les jours, quelles que soient les phases de la lune. La lune on la voit ou pas, mais elle est là et elle tourne. Tous les jours. Exit la gravité !

On en revient donc à l’astrologie. Et aux catégories de productions :racines / feuilles … Donc si on veut semer des cardons (feuilles) il ne faut pas faire comme pour les artichauts (fleurs). Cardons et artichauts, bien malin celui qui fait la différence … Et entre le céleri branche et le céleri rave ? Le chou kale et le chou-fleur ? Je sais bien que ces choux sont différents, mais ce sont des choux, avec des points communs biologiques.

Pour se déniaiser sur l’astrologie : https://www.youtube.com/watch?v=uG2PcA3Ynt0

Bref, vous l’aurez compris, je ne jardinerai pas avec la lune.

Ni avec ni contre !

Et je suis peiné de découvrir cette croyance que j’estime non fondée chez des amis. De fait , toutes les croyances me peinent …. Il y a mieux à faire que de croire (en Jehovah, en Dieu, en l’astrologie, en la numérologie , en l’alchimie, en la médecine quantique … ) la vraie VIE est formidable, belle, passer du temps avec les amis, écouter ou jouer de la musique, cuisiner du bon, regarder la nature, voir et vivre les phénomènes naturels … et évidemment cultiver son jardin ça c’est BON !

Tête de choux

M. Serge Gainsbourg n’a rien à voir avec l’agriculture. Mais l’image jointe, trouvée à l’occasion des 30 ans de son décès m’a bien fait sourire.

Eh bien, j’en fais peu, des voyages en tracteur !

Le vieux tracteur que j’utilise n’a plus de compteur d’heures mais je pense que je l’utilise à peine 20 heures par an.

Parfois pour porter des balles de paille, parfois transporter du bois de chauffage. Et un peu (encore) pour “travailler” le sol avec une fraise.

Je veux éviter le travail du sol, mais ce n’est pas simple.

Pour y arriver, il faut amener le sol dans un état de fertilité naturelle élevé, avec une forte vie dans le sol, des vers de terre et toute la microfaune attendue. Le sol doit être structuré, poreux, souple, tendre, …. Il faut donc nourrir la vie du sol, ce qui veut dire : apporter de la matière organique, du carbone. Sous forme de paille, de BRF, de foin, de crottin, de fumier ou sous forme d’engrais vert.

Il faut aussi favoriser la vie avec une couverture permanente. Le sol ne bénéficie pas du tout du soleil. Au contraire. Le sol doit donc être couvert, de plantes en vie ou mortes ou un “paillage” en plastique. Je n’aime pas jeter des plastiques après une saison et donc je n’utilise pas le film plastique noir x microns, très mince, très fragile. Pour les fraises, je viens de récupérer et réutiliser le paillage en polypropylène tissé, le tissu que l’on voit sur les rond-points, paillage qui a déjà servi au soleil et a été piétiné pendant 3 ans.

Il faut certainement plus de 3 ans pour amener le sol à un état qui permet de ne plus le “travailler”. Il faut apporter 300 tonnes par hectare (30 kg par m2) puis 30 à 50 tonnes par an (3 à 5 kg /m2 / an). C’est beaucoup ! On peut en cultiver une partie sur place (engrais vert) mais au début, je vois mal comment éviter des apports massifs de compost / crottin / BRF, …

Pourquoi ne plus le travailler ?

  • Parce que le travail du sol détruit (un peu) la vie du sol. Un peu si le labour n’est pas profond. Si la charrue retourne 30 cm de sol, autant dire adieu à toute la microfaune. Si on passe une fraise sur les 6 premiers cm ….. quelques vers de terre vont succomber, mais ce ne sera pas trop dommageable.
  • Parce que ça coute cher. En matériel et en carburant
  • Parce que c’est fatiguant
  • Parce que le travail du sol fait remonter des graines d’adventices (= mauvaises herbes). Le sol contient entre 50000 et 200000 graines par m2, qui n’attendent que des conditions favorables pour germer. Mieux vaut les laisser en profondeur, en espérant qu’elles soient mangées ou qu’elles pourrissent. Et cela évite le désherbage.

Voilà, l’objectif est fixé, en faire le moins possible. Et revendre le motoculteur. Le tracteur, je le garderai, pour transporter le crottin, la paille, pour fendre des buches, ….