Désherbage bio

Les Sarcleuses est un tableau de Jules Breton, peint en 1860. Dans une plaine, quelques femmes arrachent les mauvaises herbes d’un champ; le soleil, sur le point de disparaître derrière la ligne d’horizon, ne montre plus que la moitié de son disque, et déjà brille la lune. Une des sarcleuses se tient debout, au second plan, les deux mains derrière la taille. Cette toile, très belle de couleur, a paru au Salon de 1861 et a été réexposée en 1867. 

Dans la version moderne, les sarcleurs ont moins mal au dos ….

On peut se passer de désherbant et presque de mécanisation … mais cela demande des efforts.

J’ai trouvé cette vidéo sur http://seppi.over-blog.com/2019/06/expliquer-le-desherbage-avec-un-tableau-les-sarcleuses.html site que je ne recommande pas, je ne suis pas sûr que l’auteur soit totalement libre de l’industrie qu’il défend fort énergiquement.

Au jardin des Aspes, la paille en couche épaisse ou le crottin de cheval en couche épaisse aussi donnent de bons résultats, il y a peu d’herbes folles et les arracher à la main est relativement facile. Cela reste quand même pas mal de travail. Il faut évidemment semer en godets / plaques puis planter au travers du paillis.

Pour éviter de désherber on peut aussi utiliser du plastique noir, très fin. Mais voilà, il faut acheter (ce n’est pas très cher) puis jeter ce plastique. Cela fait vite des centaines dizaines de kilos et du volume. Cultiver sans (jeter des ) plastiques n’est pas facile ….

PAC PRIX AIDES- Marc Dufumier

Marc Dufumier est agronome et enseignant-chercheur à AgroParisTech

Et il écrit un article dans la revue Alternatives économiques : https://www.alternatives-economiques.fr/paysans-devraient-etre-payes-services-rendus-a-lenvironnement/00087926

Quelques extraits :

Car notre agriculture actuelle est à bout de souffle ; non seulement elle ne permet plus à la majorité des paysans de vivre correctement de leur travail, mais elle est aussi à l’origine de graves pollutions et nombreux sont les consommateurs qui mettent désormais en doute la qualité sanitaire et nutritive de nos produits agroalimentaires.

Les aides et subventions accordées jusqu’à présent aux agriculteurs en proportion de leurs surfaces disponibles ont eu en effet des conséquences particulièrement néfastes en incitant ces derniers à agrandir toujours davantage leurs exploitations et à y pratiquer à toujours plus grande échelle des systèmes de production de plus en plus spécialisés, avec un recours à des engins motorisés de grande puissance et un emploi accru de produits pesticides.

Le moment est donc venu de concevoir une toute autre politique agricole commune qui soit capable d’assurer un revenu décent aux paysans en les incitant à pratiquer des systèmes de culture et d’élevage plus conformes à l’intérêt général.

Il conviendra de rémunérer des paysans qui s’engageront à pratiquer de nouveaux systèmes de production agricole combinant simultanément au moins trois des mesures suivantes : association agriculture/élevage, élevage sur paille avec production de fumier et recours aux engrais organiques, intégration de légumineuses alimentaires ou fourragères dans les rotations et associations de cultures, diversification des assolements avec mise en œuvre de longues rotations de cultures, établissement de haies vives et aires fleuries destinées à héberger les insectes pollinisateurs et autres animaux utiles aux cultures (coccinelles, carabes, mésanges, etc.), recours aux champignons mycorhiziens et autres bio-stimulants comme auxiliaires de la fertilisation des sols et de la protection des cultures, enbocagement des paysages, agroforesterie, etc. 
Il est vrai que ces formes d’agriculture moins industrielles, plus soignées et plus artisanales, sont aussi plus exigeantes en travail et ne pourront être mises en œuvre que si les paysans sont correctement payés pour ce faire avec les fonds de la PAC.

Le constat va faire son chemin dans les esprits : l’organisation actuelle de l’agriculture pousse au crime, pousse aux mauvaises pratiques. Les paysans ne peuvent pas lutter contre le soja OGM (sud)américain qui entre massivement dans l’alimentation et dans l’alimentation des animaux d’élevage. La mondialisation, l’ouverture sans conditions des frontières, est une bêtise et Maurice Allais l’a dénoncé avec force, en étant écarté des débats parce que le message dérange trop …

Il y a donc beaucoup de choses à changer, tout est politique, donc c’est possible. Probablement pas avec les mêmes politiciens (encore que ce sont de formidables girouettes). Il est urgent de le crier dans les oreilles des politiciens actuels, de bien voter aux prochaines élections.

Les salades sont pretes !

Depuis 2 semaines, sous serre, les salades sont protégées par un voile d’hivernage (appelé P17 par les professionnels parce qu’il pèse 17 grammes au m2). Alors sous cette ‘couverture’ fort légère, les salades ont bien supporté les nuits très froides (-5°) et profitent bien des journées ensoleillées .

Et elles sont bonnes à déguster ! Pensez à commander par téléphone ou passez au Café du Puech, soit en acheter soit en commander pour le lendemain.

Se passer de pesticides ….

C’est possible, la Conf’ le dit : https://www.confederationpaysanne.fr/rp_article.php?id=8567    Si les apsects agricoles / agronomiques sont plus ou moins connus, les itinéraires techniques comme on dit. Les difficultées viennent des aspects commerciaux et notamment de la concurrence lilvbbre et faussée.

[… ]…la Confédération paysanne revendique la fin des accords de libre-échange, la mise en place de clauses de sauvegarde et l’application de prix minimum d’entrée pour les fruits et légumes importés. C’est cet ensemble de propositions qui permettront, via la transition agricole permise par la PAC* et des politiques publiques volontaristes inscrites dans la durée, une réelle sortie des pesticides.[… ]

L’ensemble des propositions fait peur / rêver … la fin des accords de libre-échange, alors que nos gouvernements s’empressent d’en imposer de plus en plus ( TAFTA et autres).

Mais il nous faut y croire, rêver à un mode meilleur et vivre aujourd’hui ce monde meilleur : cultiver sans pesticides, c’est possible. Ce n’est pas (très) rentable, mais c’est possible.

Luc